Anneau | Rayon (km) | Largeur (km) |
Galle | 41 900 | 2 000 |
Le Verrier | 53 200 | 113 |
Lassell | 53 200 | 4 000 |
Arago | 57 200 | < 100 |
Adams | 62 930 | < 50 |
À la fin des années 70, après la découverte d'anneaux autour d'Uranus et Jupiter, plusieurs astronomes commencèrent à penser que la plus lointaine des planètes géantes devait elle aussi en posséder. La seule technique susceptible de les révéler était l'occultation d'une étoile par la géante. Mais s'agissant de Neptune de tels événements sont rares.
En 1981 Neptune passa très près d'une étoile sans l'éclipser. Au cours de la phase d'approche l'étoile disparut l'espace d'un instant, mais le phénomène ne se reproduit pas du côté opposé, les astronomes crurent alors avoir découvert un nouveau satellite. C'est le 22 juillet 1984 que les observations décisives furent conduites par Patrice Bouchet, Reinhold Häfner, Jean Manfroid, F. Vilas et L.-R. Elicer. Les trois premiers, aidés des télescopes de l'Observatoire de La Silla, conduisaient un programme d'observation d'occultation d'étoile proposé par André Brahic, Bruno Sicardy et Françoise Roques de l'Observatoire de Paris-Meudon. Les deux autres observaient la même occultation à l'observatoire de Cerro Tololo pour un programme conduit par Williams Hubbard. Les observations confirmèrent à nouveau un affaiblissement de la lumière stellaire de 35%, qui dura environ une seconde, pendant la phase d'approche et absolument rien du côté opposé. La probabilité d'avoir à nouveau découvert un satellite étant trop mince, les astronomes pensèrent avoir découvert la présence d'un anneau partiel, incomplet, autour de Neptune. Les deux observations permirent d'écarter définitivement la découverte d'un satellite, en effet, compte tenu de l'écart entre les deux observatoires, un satellite n'aurait pas pu occulter l'étoile en même temps en ces deux points. Pour concilier les résultats des deux observatoires, il fallait invoquer la présence d'un arc d'anneau de 25 kilomètres d'épaisseur, en orbite à 2.65 rayons du centre de Neptune et s'étendant à tout juste un dixième de toute la circonférence.
Le survol le 23 août 1989, par Voyager 2 offrit l'occasion unique pour étudier ces anneaux étranges. Trois semaines avant la rencontre, les caméras de Voyager 2 révélèrent des segments d'anneau et deux semaines plus tard la sonde découvrit qu'en réalité les arcs étaient les parties les plus voyantes d'anneaux complets.
Un des anneaux semble posséder une curieuse structure tressée. Tout comme Uranus et Jupiter, les anneaux de Neptune sont très sombres mais leur composition est inconnue.
Les anneaux de Neptune se comptent au nombre de cinq dont les noms sont, du centre vers l'extérieur : Galle, Le Verrier, Lassell, Arago et Adams.
Le dernier anneau Adams se décompose en quatre arcs. Seuls trois arcs furent découverts au départ dont les noms trouvés par André Brahic font référence à la devise nationale française : " Liberté ", " Égalité ", " Fraternité ". Plus tard un quatrième arc fut découvert par une de ses collaboratrices, Cécile Ferrari. Il a été baptisé " Courage ", commençant par un C comme "Cécile". Ainsi un moyen mnémotechnique de se rappeler ces noms, pour des étrangers ne connaissant pas les devises françaises, est de retenir le mot " CLEF " désignant la clef de musique en anglais ou la clef de serrure en français.
les information son très précise...J'adore :)
Une pensée émue pour ANDRE BRAHIC qui vient de nous quitter - c 'est lui qui me fit aimer l'astronomie --- reposez en PAIX MONSIEUR BRAHIC --
Le système solaire par Christophe.
Par le même auteur : Le Franc Français - Les timbres de France de 1849 à nos jours.
Dernière mise à jour : 10 Décembre 2023