Après une année en orbite autour de Mercure, la sonde Messenger livre ses premiers résultats : son noyau est plus grand que prévu et une activité géologique a lieu à sa surface.
Les dernières mesures réalisées par la sonde Messenger révèlent que le noyau de Mercure mesure 83% du rayon de la planète.
Pour leurs calculs, les chercheurs du MIT se sont appuyés sur des mesures très précises de la gravité de la planète. Comme la masse de Mercure n'est pas répartie de façon tout à fait uniforme, les petites différences locales impriment d'infimes accélérations sur Messenger. Ces accélérations causent de tout petites variations dans les longueurs d'onde émises par la sonde.
En combinant ces mesures, les observations de la surface de Mercure et les mesures de la rotation de la planète, les chercheurs ont établi que le noyau de Mercure a un rayon de 2030 km.
En ce qui concerne la composition de Mercure, les données récoltées par Messenger indiquent une subdivision du noyau en différentes strates :
Cette structure est par ailleurs enrobée par les deux autres couches formant la partie externe de la planète : le manteau et la croûte de silicates.
L'altimètre laser de la sonde Messenger a permis de réaliser une cartographie détaillée de la surface de Mercure et particulièrement du bassin d'impact Caloris (1.550 km de diamètre) dans l'hémisphère nord. Certaines zones du cratère sont plus hautes que les bords du cratère, ce qui suppose une activité géophysique importante. La planète serait animée par une activité géophysique intense.
Il en est de même pour les grandes plaines volcaniques qui recouvrent 6% de la surface de Mercure. Ces plaines ont subi des déformations liées à une activité tectonique, précisent les chercheurs.
Messenger devrait poursuivre son activité jusqu'en mars 2013, sa mission ayant été prolongée d'un an par la NASA.
Le système solaire par Christophe.
Par le même auteur : Le Franc Français - Les timbres de France de 1849 à nos jours.
Dernière mise à jour : 10 Décembre 2023